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mercredi 24 avril, 2024

Quand la Mosquée de Paris encourage l’ingérence des consulats algériens dans les affaires du culte musulman

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Abdallah ZEKRI, président de Fédération Régionale de la Grande Mosquée de Paris (FRGMP) sud ouest, est devenu l’homme à abattre depuis son refus de suivre le troupeau de la Fédération Nationale Grande Mosquée de Paris (FNGMP) qui avait appelé au boycott des dernières élections du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) de juin 2011. Face à la pression de sa base fédérale composée de 41 mosquées, Abdallah ZEKRI pris la décision de braver l’interdiction et s’est quand même présenté aux élections du CFCM avec une étiquette d’indépendant tout en prenant soin de démissionner du bureau national de la FNGMP. M. ZEKRI a obtenu un siège au conseil d’administration du CFCM et fût nommé président de la nouvelle commission de lutte contre l’islamophobie, alors que Dalil Boubakeur, spécialiste du tournage de veston, sous la pression de Claude Guéant, accepta une présidence un strapontin d’honneur, sans droit de véto, au bureau du CFCM. Depuis la guerre est ouverte pour éliminer Abdallah ZEKRI de sa fédération régionale du sud ouest. Il serait question ensuite de s’en prendre à la fédération du grand est, présidée par Kamel CHIBOUT, également dans le viseur des sbires de Dalil Boubakeur pour avoir prononcé au rassemblement de Lille un discours fracassant pointant très justement les affaires du faux-halal, les arnaques au pèlerinage, les pratiques honteuses et la gestion opaque de la Grande Mosquée de Paris.

Pour éliminer ces deux dissidents de la GMP, Dalil Boubakeur a fait appel à un de ses chevaliers de l’ordre du démérite préférés, Djelloul SEDDIKI, grand promoteur de l’amitié judéo-musulmane et directeur du pseudo Institut Al-Ghazali de la GMP, spécialisé dans la formation d’imams chômeurs. Vous constaterez plus loin à quel point la réalité de ce triste Institut, financé par l’Algérie, est trompeuse.

En route pour l’ingérence des consulats

Dalil Boubakeur et son bras gauche Djelloul SEDDIKI, fort de son autopromotion au rang de premier administrateur de la GMP suite au retrait forcé de son prédécesseur Miloud BENAMARA pour cause de maladie grave, se sont rendus dans la région de M. ZEKRI pour tenter de le destituer en faisant fi de toute légalité. Pour se faire ils ont d’abord essayé d’impliquer le consul général d’Algérie de Toulouse pour faire pression sur les mosquées affiliées à la FRGMP sud ouest afin qu’elles se retournent contre leur président, en vain. Le sage consul de Toulouse souligna à juste titre qu’il n’était aucunement de la compétence d’un consulat algérien de s’ingérer dans les affaires du culte musulman en France. Bredouilles, le couple de chevaliers ne décolère pas. La haine aidant, ils se sont rabattus sur le consul général de Montpellier pour entreprendre la sale besogne d’obliger les mosquées « algériennes » du sud ouest de désavouer et virer Abdallah ZEKRI. Malgré un différent qui oppose M. ZEKRI et le consul de Montpellier, ce dernier n’osa pas répondre favorablement aux doléances des patrons de la GMP. Il leur proposa cependant l’assistance de deux supplétifs « harkis », grands opposants au régime algérien d’Abdelaziz BOUTEFLIKA, pour les aider dans leur expédition punitive complètement ratée.

Comment faire chanter les fédérations régionales de la GMP

Il faut savoir que les huit fédérations régionales de la GMP sont des associations autonomes inscrites au registre des associations de leur département respectif. Djelloul SEDDIKI et Dalil Boubakeur n’ont en vérité aucun pouvoir de s’ingérer dans le fonctionnement des fédérations régionales. Toutefois, ils utilisent un moyen de pression vicieux qui consiste à faire du chantage aux mosquées régionales pourvues d’un imam détaché par l’Algérie. Si une fédération régionale n’obéit pas au dictat des gourous de la GMP, alors on la menace de reprendre son imam détaché.

Que ces mosquées se rassurent et ne se laissent pas déstabiliser car le droit du travail interdit une telle pratique. On ne peut mettre fin à un contrat de travail ou opérer une mutation aussi facilement si une convention le permettant n’est pas signée entre la GMP et les mosquées bénéficiaires de ces imams. Dans la très grande majorité des cas ce genre de convention n’existe pas.

Le chevalier fervent, Djelloul SEDDIKI, s’est cassé les dents dans cette expédition punitive comme il a échoué en tentant de maquiller les chiffres et résultats ainsi que la composition de l’Institut Al-Ghazali lors d’une cérémonie de remise de « diplômes » le 25 juin 2011, que toute la presse a boudé.

Quand le mensonge remplace la religiosité

Le programme de cet Institut dont s’approprie Djelloul SEDDIKI n’est rien d’autre que le travail du Dr. LAFI qui l’a composé de A à Z. Ce dernier a présenté son travail détaillé en arabe à M. SEDDIKI qui a été traduit par Mr. CHAAR. Un an et huit mois de travail ont été nécessaire pour élaborer ce programme : sélection des matières, développement de chaque matière, prises de contact avec des savants et professeurs dans le monde arabo-musulman pour le comparer avec d’autres programmes: Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc, Soudan, Malaisie, Arabie saoudite, Yémen, Qatar… Mais cette vérité est maintenue cachée , ainsi M. SEDDIKI peut jouir du titre ronflant de SUPER-DOUCTOUR de l’Institut Ghazali.

Ci-dessous une partie du discours qu’a prononcé Dalil Boubakeur le 25 juin lors de la cérémonie de remise des « diplômes » de l’Institut Ghazali. Nous avons mis en rouges les mensonges et les commentaires.

Discours prononcé par M. le Recteur en ouverture de la cérémonie

Le 25 juin 2011

Mr BENAMARA Miloud : administrateur général
Dr SEDDIKI Djelloul : directeur (aucun diplôme en matière religieuse)
Mr BELMADI Abderrahmane : responsable pédagogique (diplômé en sciences économiques. Aucun diplôme en sciences religieuses)
Dr ABDELALI Mohamed coordonnateur de l’ELCO
Mr Ali SERHANE inspecteur de l’ELCO
Messieurs les Imâms de la Mosquée de Paris :
Cheikh Mohamed AÏOUAZ (un des seuls compétents en matière universitaire)
Cheikh Tayeb HADIDI
Cheikh Tahar MEHDI (n’a jamais participé à l’Institut)

Messieurs et Mesdames les professeurs :

Monsieur Abdelhalim TEBBAL (conseiller pédagogique ? Réellement il s’occupe des finances de la GMP)
Pr Laïd BRAHAMI (autre compétence en matière religieuse)
Pr Missoum CHAOUI (un aumônier payé le doublement alors qu’il ne fait que 3h par semaine)
Pr Habib CHAAR
Pr Omar MERZOUG
Pr Bouabdallah TOUFIK
Pr Mohamed-Fadhel LAFI (véritable directeur pédagogique écarté cette année, d’où les gros problèmes d’organisation et de réalisation du programme)
Pr Hocine RAÏS (diplômé de géographie, aucune compétence religieuse)
Pr Christian LOCHON
Pr Claude ROËLS
Pr Sihem TAMANSOURT
Pr Halima BAALI-CHERIF

Département d’apprentissage du Coran pour femmes : (elles ne font pas partie de l’Institut)
Mme Khadidja BOUHILAL
Mme Fatima-Zohra ISTAFLAN
Mme Saïda AZDAD
Mme Hasna BOUCHTIB
Mme Imane IBRAHIM NESSAR

Cette année nous décernons :

– 109 Diplômes supérieurs en diverses spécialisations (chiffre complètement inventé)
– 93 Etudiants seront récipiendaires d’un ou deux diplômes (chiffre complètement imaginaire)
– 34 recevront le Diplôme de l’Imâmat (en 2011, seules cinq personnes ont réellement passé les examens de fin de 4ème année. Si on ajoute cinq ou six personnes à qui on avait pas remis le diplôme en 2010, cela fait 15 personnes au maximum)
– 47 recevront celui d’Aumônier dont 12 Aumônières (de même un maximum de 15 personnes ont passé les examens entre 2010 et 2011)
– 27 recevront un Diplôme d’Arabe Classique dont 4 diplômes décernés à des femmes (cela ne concerne pas l’Institut, ce sont des femmes qui suivent des cours et à qui il est délivré une attestation d’assiduité)
– 25 auront le Diplôme de Sciences et Civilisation Islamiques en langue française, dont 2 femmes (ce sont des convertis suivis par Mustapha Tougui mais qui n’émargent pas au budget de l’Institut à priori)
– Ces études se répartissent actuellement en 4 années

Si on rétablit la réalité, seule une petite trentaine de diplômés ont été récompensés tout en sachant qu’il y a un grand absentéisme des professeurs et des élèves et que certains professeurs sont surpayés (quelquefois cinquante fois plus que les heures qu’ils font réellement).

Rappelons que l’idée de fonder l’Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris remonte à 1993.
Cet institut fut officiellement inauguré par Monsieur Charles PASQUA Ministre de l’Intérieur chargé des Cultes.
La première promotion d’imâms et d’aumôniers, date de 2005. Elle fut saluée par les encouragements de Monsieur le Président de la République Monsieur Jaques CHIRAC.
Après le Cheikh Abdelmajid en 1993, a succédé le Professeur Abdelkrim BEKRI, de l’université d’Oran avec le Professeur Michel BARBOT en 2000.
En 2005, la direction de l’institut Al-Ghazali fut assurée par le Dr Djelloul SEDDIKI qui sut contracter une convention universitaire avec l’Institut Catholique de Paris.(faux, ce contrat n’existe plus). Il refonda tous les programmes en ajoutant des matières économiques, juridiques et sociales française, c’est à cette date qu’un vrai programme universitaire fut établi avec 54 matières religieuses, sociales, juridiques, historiques et même bioéthiques fut mis au point par l’équipe pédagogique.

Elles comprennent une connaissance détaillée des sciences islamiques :

L’apprentissage et la mémorisation du Coran du Hadîth ; des Sciences et des Exégèse coraniques ; les diverses lectures et traditions autorisés, le Droit musulman ; la Connaissance de l’histoire des quatre écoles sunnites jurisprudentielles de l’Islam ; la Rhétorique (al Balagha), la connaissance de l’histoire des religions ; de la langue arabe classique ; du français ; des institutions françaises ; de l’administration dans le domaine pénitencier ; de la Bioéthique médicale ; le soufisme et les divers législations dans l’Europe des Religions ; etc…
Les études courent sur quatre ans, plus une année pour les imâms pour un stage de formation pratique. (Faux, rien n’est prévu pour ça)
Les étudiants et étudiantes de l’Institut al-Ghazali sont au nombre de 240 (???????) avec un pré requis du niveau baccalauréat.
380 femmes se spécialisent dans la mémorisation du Coran et 150 personnes de tous âges fréquentent le cours d’initiation qu’anime avec talent le Pr Mustapha TOUGUI davantage orienté vers les personnes converties à l’Islam ou en cours de conversion.
Ce programme est l’expression de l’ambition de la Mosquée de Paris d’apporter à notre pays le maximum de cadres religieux hommes et femmes qui font si cruellement défaut à nos familles, à nos mosquées, à nos hôpitaux et aux centres pénitentiaires où malheureusement sont détenus des malheureux en quête de secours religieux indispensables dans notre cadre Laïque et Républicain.
Enseigner la parole et la connaissance de l’Islam est un honneur et relève de notre responsabilité.

Un honneur, car transmettre la parole divine dans le Coran est un devoir et une exigence de la Foi. Elle s’inscrit dans le verset 20-114 de la Sourate « AL-ALAQ » : « Lis ! car ton seigneur le très noble qui a enseigné par la plume le qalam, il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait»
C’est une responsabilité. Car, toute l’espérance des musulmans réside dans l’œuvre et la fonction de « l’imâm » ou des aumôniers qui apportent la prédication ou (la DA’WA) au cœur des croyants.
Ils transmettent le véritable message de l’Islam qui est la foi, la tolérance, le pardon et la fraternité avec tous les hommes et les femmes que Dieu a créés sur terre.
Six à sept millions de musulmans et musulmanes de tous âges et de toutes conditions vivent en France, deuxième religion du pays.
Par cet enseignement et ces hommes et femmes de responsabilité religieuse nous souhaitons, grâce à leurs efforts, à leurs études assidues des textes de notre religion, qu’ils apportent à nos familles, à nos enfants et à nos jeunes les principes de notre morale de notre respect pour les valeurs humaines et démocratiques que nous vivons dans la liberté, l’effort individuel et le service de tous, incha –Allah.
Que mes paroles d’espérance en nos étudiants et nos étudiantes soient égales à nos remerciements pour tous les efforts consentis par nos équipes organisatrices et enseignantes.
Et bien sûr que Dieu récompense chaque responsable et chaque professeur à la mesure de son dévouement et de son service pour Allah et nos étudiants.

Dieu nous aidera, inch-Allah, à faire encore plus et mieux l’an prochain.

Je porte à votre connaissance qu’un effort supplémentaire sera consenti par la Mosquée de Paris pour améliorer les conditions d’études et d’enseignement, et, aussi, que nous mettons en place les conditions d’un Magister sur deux ans après la licence, suivies d’un mémoire après la 4ème Année.
Un DEA diplôme d’études approfondies est également en projet.
Enfin ; la demande que nous avons adressée au Ministère de l’Enseignement supérieur pour nous permettre de jumeler notre formation avec l’université parisienne sera incha-Allah entendu.

A tous, heureuse fin d’année, Wa SALAM

Rédaction

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