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jeudi 28 mars, 2024

Être musulman et mourir en France

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Il n’y a pas un jour sans que ne soit évoquée la manière abjecte de profanation de tombes musulmanes ou de l’incinération des Musulmans. Chaque jour, des Musulmans décédés en France sont mis dans des sacs en plastique et jetés dans des fosses communes puis incinérés. D'autres sont plombés dans des chapes en béton. Il y en a qui rendent l’âme entourés de curés et qui reçoivent les sacrements du rite chrétien. La pauvreté, la solitude, l’abandon, l’ignorance et le mépris que nous inspirons sont quelques explications. Nous serons interrogés, moi compris, sur les droits bafoués du mort musulman, par Celui qui a créé la mort et la vie pour nous éprouver.

C'est bien d'en parler pour attirer l’attention, mais le problème est plus complexe et plus ancien. Il est facile d’en imputer à la responsabilité aux autorités françaises comme si elle a la charge de conduire le Musulman au Paradis alors que le Musulman lui-même se conduit d’une manière insensée et inconséquente qui fait de lui un interlocuteur « valide » qui répond aux injonctions et aux prescriptions et non un être humain organisé, efficace.

 

L’« insenséisme » c’est nous faire subir chaque vendredi une invocation de soutien aux assassins « islamo otanesques » qui agissent en violeurs et en égorgeurs pour le compte de l’OTAN, du Mossad et des monarchies corrompues et vassales sans aborder les devoirs des vivants et les droits des morts en France.

 

Nous savons qu’Allah est Al Qadir et qu’il fera ressusciter les morts, tous les morts, les carbonisés, les engloutis au fond de l’océan, les pulvérisés par une bombe atomique, les dilués dans de la chaux ou fossilisés dans du béton, les dévorés par les vermines :

 

« Chaque personne sera ressuscitée dans l’état dans lequel elle se trouvait avant sa mort » Hadith

 

La prière pour le défunt ainsi que la défense de ses droits moraux est un devoir qui incombe aux Musulmans et non aux athées parce que le Messager de Dieu a ordonné aux musulmans de les faire et ceux-ci ont continué depuis son époque à l'exécuter. Dans les droits du défunt, il y a le droit à la toilette mortuaire et le droit à l'intégrité physique de son corps ainsi que le droit à préserver ses secrets et ce qui relève de son intimité (ni les voir ni les divulguer). Ce corpus de droits est une obligation (Fard Kifaya) dont le reste de la Communauté est exemptée dès lors qu'un groupe de musulmans s'en acquitte.

 

« Je suis plus proche du croyant qu'il ne l'est de lui-même. Les biens que vous laissez, à votre mort, passeront à vos successeurs. Les dettes, les familles et les orphelins seront à ma charge » Hadith

 

« Selon Abou Hourayra, une jeune noire (ou un jeune noir) avait pour charge de balayer la mosquée. Le Prophète remarqua un jour son absence et s'enquiert de ses nouvelles. On lui dit : “Elle (ou il) est morte (ou mort)”. Il dit : “Que ne m'avez-vous annoncé sa mort ?”. (On dirait que les gens ne lui avaient pas donné grande importance). Il dit : “Montrez-moi sa tombe”. On la lui montra et il pria sur elle (lui) puis dit : “Ces tombes sont pleines de ténèbres pour leurs occupants et Dieu le Très-Haut les leur illumine par ma prière sur eux”. » Hadith

 

« Quiconque suit un convoi funèbre et accomplit la prière du mort, bénéficiera d'un qîrât ; quiconque y participe jusqu'à la fin des funérailles bénéficiera de deux qîrât, dont le plus petit est de la dimension de Uhud — ou dont l'un est de la dimension de Uhud ». Hadith

 

« Tout homme musulman à la prière mortuaire duquel assistent quarante hommes qui n'associent rien à Dieu, bénéficiera auprès de Dieu de leur intercession. » Hadith

 

Ces hadiths montrent que si les biens du défunt reviennent aux ayants droits, les droits du pauvre, du démuni, du musulman mort sont à la charge de la communauté musulmane, dans l’ordre de priorité suivant : le gouvernant musulman, les organisations structurées et dotées de moyens, les fondations pieuses et la communauté de croyants. Nul ne peut croire qu’un droit peut être bafoué impunément sans se poser la question que le déni de droit des uns a pour corolaire l’abandon des devoirs des autres.

 

Et pourtant dans le Fiqh musulman la tombe est le Waqf individuel, le bien inaliénable que chaque musulman possède réellement sur cette terre de passage et d'épreuves. La tombe est inviolable. Dans un pays laïc qui a profané le sacré et nié le divin y-a-t-il place à autre chose que la profanation ? Profanation de la vérité, de la foi, de la tombe… La question que nous devons poser et ne pas esquiver : que faire pour dépasser l'indignation et la dénonciation ? Que faire lorsqu’on sait que le Fiqh musulman accorde le dernier droit, celui de la dignité d’être bien enterré et de bénéficier soit d’un soutien spirituel au moment de l’agonie soit d’une invocation de miséricorde et d’une présence compatissante qui intercède en sa faveur lors de la mise sous terre ? Que faire et que dire lorsque s’inscrivant dans les recommandations du Prophète (saws) le Fiqh mortuaire exige de respecter ce principe :

 

« On prie pour l'avorton mort-né par c’est un souffle de vie exactement comme le fœtus qui naît vivant ». Hadith

 

Que dire et que faire lorsqu’il s’agit d’un homme ou d’une femme que les circonstances de vie et de mort ont amenée au dénuement et à l’anonymat le plus complet pour être jeté (e) dans une fosse commune, une chape de béton, un incinérateur, un rite chrétien ou une tombe profanée par des blasphémateurs profanateurs du droit ultime ? Pouvons-nous invoquer le Hadith qui dit que celui qui meurt en terre étrangère est un martyr pour détourner notre conscience comme si le martyr n’a pas droit aux derniers honneurs et aux dernières invocations en sa faveur ? Ceci nous amène à nous poser la question de fond sur ceux qui meurent dans la misère et la solitude livrée à une cité païenne, mais aussi sur ceux qui sont nés en France et qui doivent trouver une réponse à la question de leur enterrement : être enterré ou rapatrié vers leurs pays d’origine. Dans le cas du rapatriement quel est le sens de vivre et mourir ici et d’être enterré ailleurs ? Cette question ne remet pas en cause ni en débat les cinq Ghoyoub qui échappent à l’entendement et à l’action de tout être humain :

 

إِنَّ اللَّهَ عِنْدَهُ عِلْمُ السَّاعَةِ وَيُنَزِّلُ الْغَيْثَ وَيَعْلَمُ مَا فِي الْأَرْحَامِ وَمَا تَدْرِي نَفْسٌ مَاذَا تَكْسِبُ غَدًا وَمَا تَدْرِي نَفْسٌ بِأَيِّ أَرْضٍ تَمُوتُ إِنَّ اللَّهَ عَلِيمٌ خَبِيرٌ

 

{Certes, Allah possède la connaissance de l’Heure, et Il Fait tomber la pluie abondante et Il Sait ce que contiennent les matrices. Et nul être ne sait ce qu’il gagnera demain, et nul être ne sait en quelle terre il mourra. Certes, Allah Est Tout-Scient, Omniconnaissant.} Luqman – v31

 

L’ignorance du Ghyab est-elle une excuse pour manquer à nos devoirs fondamentaux ? Les notables qui font étalage de leur succès seront-ils à l’abri de répondre des responsabilités que leur confère leur présentiel médiatique et leur capacité de mobiliser les Musulmans ?

 

La Tunisie de Ben Ali faisait l'effort de rapatrier au compte de l'État tunisien les Tunisiens décédés en France. C'est le paradoxe, un de plus de notre monde musulman en confusion et en contradiction sur ses morts et ses vivants. Quel est le devoir de l'Algérie, de son Ministère des Affaires Etrangères et de son ministère des Affaires religieuses et des Habous eu égard à sa richesse et au poids de la population d'origine algérienne en France ? Elle peut financer des fondations pour les futurs défunts et faire revivre la mémoire des Algériens, des Maghrébins et des Africains qui sont morts pour défendre l'intégrité du sol français. Le Qatar qui finance des terroristes agissant en Libye, en Syrie, au Mali, en Mauritanie et en Algérie devrait être invité par les associations musulmanes en France à participer à un enterrement décent en France des Musulmans au lieu de participer à fabriquer des monstres que l'Islamophobie met en ruche films et vidéos pour les exploiter en temps utile contre la violence des musulmans. L'Arabie Saoudite qui fait manger à ses pélerins des coqs et des poulardes françaises devrait avoir la pudeur de verser un pourcentage sur ses transactions au profit des musulmans morts ou vivants et qui sont besogneux d'une aide caritative…

 

L'Algérie la plus impliquée pourrait par ce geste de compassion et de devoir en élargissant son action à des oeuvres à destination de la jeunesse en plus de la miséricorde pour les malades et les défunts faire oublier les dignitaires qui viennent dépenser des millions pour mourir en ouvrant la porte de compassionaux Haragas qui trouvent papiers, formation, travail puis retour au Bled avec un métier utile. Notre temps de vie est trop court, notre argent est dilapidé et les occasions demandent des bras et des têtes pour aller vers davantage de dignité, de réconciliation nationale :

 

« Quiconque est dans l'assistance de son frère (nécessiteux) Allah viendra à son secours »

 

« Soyez miséricordieux envers les gens de la Terre, vous aurez la miséricorde de Celui (ceux) qui est (sont) dans les Cieux ».

 

Le CFCM, l'UOIF, la GMP, les autres collectifs et les brasseurs d’argent sont depuis longtemps dépassés pour mettre en place une ingénierie qui à travers la prise en charge du mort défend les droits du vivant. Je m’explique même si la pensée négative et l’inertie préférant la fascination à la réflexion me reprochent de mettre les pieds dans le plat et de briser le consentement. Je vais m’expliquer à travers non plus les références à l’Islam que nous avons bafoué, mais à travers les références à l’humanité et ce qu’elle a produit comme humanisme qui est le terreau ou le socle où l’Islamité peut prendre racine quand elle a vocation à l’universel et non au folklore. Gabriel Garcia Marquez nous apporte la solution qui manque à notre islamisme ostentatoire, mais vide d’efficacité : « On n'est de nulle part tant qu'on n'a pas un mort dessous la terre. »

 

Pour être précis sur le sens et la praxis qui en découlent, il faut citer le paragraphe suivant extrait de « Cent ans de Solitude »

 

« Nous ne nous en irons pas, dit-elle. Nous resterons ici parce que c`est ici que nous avons eu un enfant.

— Nous n`avons pas encore eu de mort, répliqua-t-il. On n`est de nulle part tant qu`on n`a pas un mort dessous la terre.

 

Ursula lui répondit avec une douce fermeté :

— S`il faut que je meure pour que vous demeuriez ici, je mourrai. »

Pour rester dans l'esprit laïc derrière lequel se cachent les ennemis de l'humain, au nom de son incrédulité face aux prophéties, je ne peux m'empêcher de constater l'accomplissement de celle d'André Malraux le ministre de la Culture du Général De Gaule : " Une civilisation qui ne sait plus construire une école, un temple ni un tombeau…. Est la mort des dieux… mais les diables sont bien vivants"

 

Pour vivre ici respecté, il faut, comme je l’ai montré dans une des pistes de riposte à l’Islamophobie : poser ses valises et accomplir sa vocation de témoin auprès des hommes et contre les diables comme le Prophète a été témoin auprès de nous. On ne peut jouer ce rôle de témoin par l’infantilisme du verbe, du comportement et l’oubli du devoir de trouver la solution à la demeure finale de nos morts. C’est en pensant à nos morts et à la mort que nous nous inscrivons réellement dans la vie, dans la vitalité conformément à la parole divine :

 

{Magnifié soit Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver : qui est le plus excellent en œuvre…} Al Mulk – v1

 

Le sionisme et l'extrême droite pour des raisons qui convergent veulent notre départ ou notre parquement dans un ghetto. S'inscrire entre l'enfant qui né ici et le proche qui meurt et qui soit enterré ici cultive l'ancrage irrévocable au sol d'existence, à la lutte pour les racines, à la continuité spatiale des générations et bien entendu à cette proximité entre le présent et le disparu que les distances rendent difficiles, couteuses et faciles à laisser tomber. Par la mort, le lieu de recueillement, l'entretien de la tombe et la visite de la tombe que le vivant et le mort transforment le sol en passerelle indéfectible dans le temps et dans l'espace. Plus la vie et la mort, dans un processus qui refuse l'indifférenciation, plus l'intégration dans la reconnaissance de la diversité et de l'enrichissement mutuel en gardant ce qui fait sa différence de foi, de rapport à la mort, de valeurs tout en partageant ce qui fait l'intégration ; les interactions sociales, politiques, économiques, culturelles de territoire dans la transparence et l'enrichissement mutuel.

 

L’excellence d’une communauté se réclamant de Mohamed et du Coran est non seulement dans la pratique de ses rites, mais surtout dans sa compétence à produire ses idées, son argent, son élite, sa zakat ainsi que des fondations de Waqf musulman qui se chargent, entre autres, de la défense des droits mortuaires du musulman en attendant que les Musulmans se réveillent et défendent les vivants et leur dignité. Ce Waqf aurait en charge d'acheter et d'entretenir des cimetières musulmans, de mettre sur place des pompes funèbres musulmanes efficaces, ou d'assurer des partenariats avec les pompes funèbres musulmanes existantes pour le rapatriement et l'enterrement au Maghreb ou en Afrique ou ailleurs quand il s’avère qu’il n’est pas possible de le faire en France. Le rapatriement devrait être l’exception et non la règle.

 

Si les 100 milles personnes qui se réunissent au Bourget avaient versé 1 euro pour la demeure ultime il était possible d’assoir une fondation avec un demi-million d’euros qui fructifierait ce capital dans des opérations immobilières, agraires, agro alimentaire ou industriel dans le cadre des coopératifs pour disposer du capital circulant pour gérer le Waqf. Une telle opération soutenue et planifiée aurait permis de mettre en application les principes de l’économie solidaire et participative islamique et en application les règles du Waqf islamique. La même opération multipliée en volume, en activité et en lieux d’actions dans le domaine de la viande halal ou de l’immobilier locatif aurait permis de financer d’autres fondations à vocation pédagogique, sanitaire, cultuelle et ainsi par effet d’entrainement nous aurions créé de l’emploi et nous aurions participé à la lutte contre les marchands de sommeil et les marchands de rêves qui exploitent les travailleurs musulmans, africains, et les nouveaux migrants.

 

Est il permis d’envisager, ici ou ailleurs, la paix juste, durable et prospère sans justice sociale ? N’est ce pas l’iman Ibn Hazm en Andalousie, pourtant considéré comme un formaliste, qui a promulgué cette fetwa « Si un homme meurt de faim, de froid ou d’injustice dans une cité c’est l’ensemble de la communauté de cette cité qui en assume individuellement et collectivement sa mort considérée comme un crime contre l’humanité »

 

Il y a un gisement de possibilités à exploiter si nous réalisons trois conditions fondamentales :

 

— L’amour sincère du Prophète,

— La mobilisation des compétences hors de tout sectarisme et de toute division des rangs,

— La définition des priorités. Cette dernière nous aurait montré que les tâches à faire pour émanciper et défendre la communauté musulmane en France contre ceux qui veulent les chasser ou les pousser au communautarisme et à la victimisation ont priorité sur un soutien inconditionnel et aveugle aux profanateurs de l’Islam au nom d’Allah Akbar en Libye et en Syrie.

 

Nous ne pouvons faire correspondre des conditions favorables à des possibilités fructueuses tant que nous n’avons pas pris conscience et trouver le remède du mal qui nous hante et qui nous laisse faire du surplace montrant aux autres notre insignifiance et notre bavardage incohérent. Si Allah (swt) est une vérité sans fausse pudeur envers l’envoyé infaillible que devrions-nous dire sur nous-mêmes et sur notre insolence flagrante :

 

مَا أَصَابَكَ مِنْ حَسَنَةٍ فَمِنَ اللَّهِ وَمَا أَصَابَكَ مِنْ سَيِّئَةٍ فَمِنْ نَفْسِكَ وَأَرْسَلْنَاكَ لِلنَّاسِ رَسُولًا وَكَفَىٰ بِاللَّهِ شَهِيدًا

 

{Ce qui t’atteint de bien vient d’Allah, et ce qui t’atteint de mal vient de toi-même.} An Nissa – v74

 

Depuis l’enseignement du revers lors de la bataille d’Ohod les Musulmans ont intériorisé le sens des responsabilités et le chemin vers la considération et le Tamkine (la territorialisation de la communauté, de sa religion et de sa vertu, de son efficacité civilisationnelle) et c’est davantage d’examens de conscience que d’auto satisfaction ou de quête de récompense pour un devoir que nous avons mal accompli et des droits que nous avons occultés y compris ceux des morts :

 

أَوَلَمَّا أَصَابَتْكُمْ مُصِيبَةٌ قَدْ أَصَبْتُمْ مِثْلَيْهَا قُلْتُمْ أَنَّىٰ هَٰذَا قُلْ هُوَ مِنْ عِنْدِ أَنْفُسِكُمْ إِنَّ اللَّهَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ وَمَا أَصَابَكُمْ يَوْمَ الْتَقَى الْجَمْعَانِ فَبِإِذْنِ اللَّهِ وَلِيَعْلَمَ الْمُؤْمِنِينَ وَلِيَعْلَمَ الَّذِينَ نَافَقُوا

 

{Quand un malheur vous frappe, quoique vous ayez infligé le double vous dites : « Comment cela ? » Dis : « Cela vient de vous-mêmes ». Et ce qui vous a atteint, le jour où les deux troupes s’affrontèrent, fut par le Vouloir d’Allah, afin qu’Il Voie les croyants, et afin qu’Il Voie ceux qui furent hypocrites.} Al ‘Imrane – v165

 

Les Musulmans peuvent et doivent se mobiliser pour réclamer aux municipalités, au Ministère de la Justice et au Ministère de l’Intérieur le “Carré des indigents”(4) pour les Musulmans qui serait géré non plus comme une fosse commune, mais comme un Waqf musulman. Si le terme Waqf fait peur, le terme fondation est approprié.

C’est un combat dans lequel se sont déjà versés de jeunes associations dirigées par de jeunes musulmans qui ont très peu de moyens financiers et presque pas de réseau social, pas de parrainage politique et absence de mécénat. Je leur apporte ici ma gratitude et mon encouragement faute d’apporter un concours financier substantiel.

 

Vidéo – La Tombe Musulmane expliquée en détail

 

 

 

Vidéo – La toilette mortuaire expliquée en détail

 

Encore une fois les divergences mineures dans le Fiqh selon les écoles doctrinales de l'Islam ne sont que des différences de lectures et d'interprétation qui ne dispensent aucun musulman du fondamental qui est le respect du droit humain tout particulièrement celui du défunt qui est livré aux mains de sa communauté avant d'être remis à Allah qui le jugera ainsi que la manière dont sa communauté l'a honoré ou méprisé.

 

Allah, notre Dieu, nous avons été injustes envers nous-mêmes pardonne-nous et fais nous miséricorde.

 

Omar MAZRI

 

PS :

1- Un ancien président du CRCM Alsace, un jeune d'une grande probité morale et intellectuelle a pris contact avec moi sur cet article et me dit ceci : " nous avions travaillé sur le 1er cimetière musulman de Strasbourg qui est aujourd'hui opérationnel. Le droit local d'Alsace-Moselle permettait de contourner les restrictions liées à la laïcité pour entreprendre la réalisation d'un cimetière entièrement musulman. D'ailleurs il me semble que récemment un autre cimetière musulman en dehors de l'Alsace-Moselle a été réalisé, je n'arrive pas à retrouver le nom de la ville. Franchement cher frère, je ne vois pas pourquoi on ne se battrait pas pour avoir des cimetières entièrement musulmans et sortir de la logique des carrés, Il existe des cimetières privés, par dérogation du droit commun, tout à fait légaux. La plupart sont gérés par les consistoires israélites, quelques uns sont protestants. Aujourd'hui il est interdit d'en construire de nouveaux et même d'agrandir ceux existants. Le combat juridique et politique en vaut la peine."

2- J'ai déja écrit sur ce sujet et j'y reviens à la lecture d'un l'article publié sur le Web concernant l'inhumation des musulmans dans des dalles ou des blocs  de béton à Avignon.

3- J'ai eu l'honneur de rencontrer au cours d'une conférence en 2010 un jeune parisien des quartiers, Kamel, qui m'a fait part de son projet de cimetierre musulman et de solidarité sociale. Il s'agit de MouslimHelp dont voici les coordonnées : http://www.mouslimhelp.com/spip.php?article2

4 – En parlant de carré (indigent ou indigène) on borne l'espace alors qu'Allah nous a dit que sa terre est vaste pour nous inviter à nous y déployer car telle est notre vocation d'humain, nous inscrire dans le mouvement de la création, du temps, de l'espace, des circonstances. C'est par ce mouvement que nous développons les capacités illimitées d'adaption mais aussi d'innovation et comme dit Gustave Yung "deviens ce que tu dois devenir pour ne pas décevoir la vie"

 

Rédaction

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2 Commentaires

  1. Je suis musulman et je respecte votre écrit mais je ne peux taire la question suivante: Comment un muslman se bat pour venir en France et vivre entre les français dans son quartier,son travail, sa ville et sa famile avec les mariages mixtes qui sont très nombreux et ce même muslman refuse ene fois mort d'être enterré près de ces mêmes voisins et collègues de travails sans que le Coran lui impose cette séparation de gens avec qui il a vécu?

  2. Quand un musulman vient en France ce n'est pas pour ne pas pratiquer sa religion à ce que je sache. L'islam a ses pratiques,ses règles, ses rites, ses croyances comme d'autres "religions"… Le Seigneur des mondes doit-être pour le musulman plus important que quiconque y compris sa propre famille. En France malheureusement il n'est pratiquement pas possible au musulman de satisfaire une inhumation selon les règles de sa religion comme par exemple la non mixité "religieuse" au sein du cimetière, c'est en partie pour cela qu'il y a tant de transferts des corps vers les pays d'origine où les rites funéraires sont plus satisfaisants. Il y a aussi parfois d'autres motivations qui sont surement discutables sur le plan religieux comme le désir du retour à la terre natale. Une fois mort c'est encore plus Allah qui compte plus que n'importe quel autre vivant resté derrière. Les hommes ne peuvent rien, Allah Lui peut Tout.

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