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vendredi 26 avril, 2024

Rencontre Ali Ghediri et la jeunesse algérienne

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Ce qui suit est la traduction de la vidéo de la rencontre entre Ali Ghediri et le Rassemblement de la Jeunesse Algérienne (RAJ) du 24 février.

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Préambule :

J’ai tenu à transcrire le plus fidèlement, sans littéralisme, les propos tenus par Ali Ghediri. J’ai exprimé mon intention de le soutenir comme candidat de la rupture et j’ai expliqué les raisons. Maintenant je m’exerce à un exercice d’appropriation de son discours pour mieux le comprendre et surtout tester mon adhésion sur le plan argumentaire. Homme d’écriture et d’analyse je vous livre ce que j’ai retenu de ses propos et qui me réconfortent davantage dans mon choix. Je ne donne pas de lettre de vertu, car ma conviction morale et religieuse m’impose de conserver une distance déontologique et un esprit critique voire une remise en cause lorsque je me trompe. L’appropriation s’est avérée facile, même si j’y ai passé plus de 24 heures de réflexion. Il s’agit du destin d’un pays, l’émotion et le sentiment doivent être subordonnés à la raison, les objectifs doivent être plus importants que les « éléments de langage » de communication. Ici il s’agit d’exposer les gros œuvres de l’édifice « Rupture » en attendant de voir les seconds œuvres comme l’économique et le social même si en dernière instance ils sont les plus déterminant en matière de réformes.

Omar Mazri

Voici le texte complet de l’intervention de Monsieur Ali Ghediri avec des libertés de traduction et d’interprétation :

Rupture avec le clientélisme, l’exclusion, la corruption, la bureaucratie, la gabegie, l’injustice…

Rupture avec le système, et renouvellement du serment national fait aux martyrs et réappropriation de l’esprit algérien de résistant au colonialisme. Non à ceux qui ont trahi la mémoire de ceux qui ont fait serment à Dieu, à la patrie et au peuple algérien de le servir et de mourir pour sa cause. Non à ceux qui ont asservi le peuple et abusé de l »appropriation illégitime et illégal des richesses nationales au détriment du peuple.

L’Algérie sera remise à la possession de tous ses enfants sans clivage idéologique, sans monopole ni exclusion ni exclusive.

Le Droit et la Justice au-dessus de tous. Nul ne sera protégé par l’impunité, le privilège et le passe-droit.

Séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Le juge libre et indépendant.

Ni la France coloniale ni le système répressif ne peuvent imposer leur matraque et bâillonner le peuple algérien lorsqu’il se décide à parler et à agir pour recouvrir sa liberté et sa dignité.

La responsabilité devant Dieu et devant le peuple algérien ainsi la honte qu’il fait endosser à ceux qui abusent de l’impotence du président en exercice pour ridiculiser l’Algérie et le peuple algérien.

Le devoir des autorités et du régime est de répondre rapidement à la manifestation pacifique et aux exigences du peuple algérien de choisir librement qui le gouverne et comment il veut être gouverné et comment il veut exercer sa souveraineté. Il cite le pète tunisien Abou Kacem Chebbi

إذا الشّعْبُ يَوْمَاً أرَادَ الْحَيَـاةَ فَلا بُدَّ أنْ يَسْتَجِيبَ القَـدَر

وَلا بُـدَّ لِلَّيـْلِ أنْ يَنْجَلِــي وَلا بُدَّ للقَيْدِ أَنْ يَـنْكَسِـر

Lorsque le peuple, un jour, exprime son désir de vivre (de liberté).
Forcément, le destin lui obéit
Et forcément, la nuit se dissipe
Et forcément, les chaines se brisent…

Le peuple algérien ne demande donc pas l’impossible… Il a attendu avec patience … Mais la patience a des limites et le flot a débordé. Stop ! Basta ! Changeons ! L’Algérie n’est pas un héritage à léguer à une poignée d’individus. L’Algérie a payé au prix de ses Martyrs et continuent encore à payer un lourd tribu d’effusion de sang pour la liberté et la dignité de son peuple. Ça suffit !

Les longues pages de sang qui a coulé en Algérie doivent être écrites. L’histoire apportera son jugement, même si les élites culturelles ont une part de responsabilité par leur défaillance et leurs clivages. L’Algérie ne sera apaisée que si elle se réapproprie son histoire réelle sans maquillage ni oubli. La solution est l’instauration d’un cadre de dialogue responsable et pérenne pour régler tous les différends et toutes les contradictions. Nous ne pouvons avancer avec la haine, la rancune et les préjugés. Il faut tout clarifier pour éclairer la route du devenir…. Nous avons commis des erreurs dont les conséquences sont tragiques. Cela est plus qu’un problème d’écriture de l’histoire, c’est une affaire de conscience. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas parlé de changement, mais de rupture. La Rupture c’est la naissance d’une seconde République, c’est briser les liens avec les anciennes pratiques et les anciennes méthodes.

Les urnes doivent être le discriminant entre les différentes visions et les différents programmes et c’est au peuple algérien de décider en toute liberté et c’est aux autres de s’incliner devant le choix du peuple et de le servir. Cela n’est possible que si les élections se réalisent en dehors de la fraude, la fraude ne peut être évitée que le peuple est conscient et engagé. Les fraudes électorales en Algérie sont une invention de la France qui intervient pour faire dévier le choix du peuple algérien et le maintenir en otage. Ceux qui revendiquent le patriotisme doivent divorcer avec la France et son héritage de fraude et de confiscation. Ils doivent jeter un coup d’œil sur les pratiques anglo-saxonnes en matière électives et faire objectivement la différence d’appréciation et d’inspiration.

Cela fait 57 ans que nous utilisons le système frauduleux français malgré que nous ayons dit à la France dégage ! La fraude se conjugue avec la rapine et la corruption ! Ils relèvent de la même logique et de la même pratique. Ce sont des problèmes de fond, leurs solutions passent par une expertise et un dialogue ouvert et responsable.

Sur la question de son statut de serviteur du régime en sa qualité de général, Ali Ghediri a tenu à préciser qu’il avait passé 42 ans de sa vie comme commis de l’État en travaillant dans l’institution militaire ce qui ne fait pas de lui le serviteur d’un régime. Il assume son ancien statut de militaire et revendique son devoir de servir la République ni plus ni moins. Après mon bac je me suis engagé par la grande porte sans effraction ni clandestin pour servir une institution et défendre la patrie. Où est le mal ? J’ai été formé dans les écoles figurant parmi les plus prestigieuses au monde pour apprendre l’art de défendre mon pays. J’ai agi par conviction et j’ai œuvré dans la totale probité. Interrogez ceux qui savent comment j’ai servi ? J’assume pleinement l’étiquette de militaires. Je n’ai pas servi l’institution militaire uniquement à Alger, mais j’ai eu un long parcours dans les confins retirés de l’intérieur de pays et du grand sud. J’ai vécu proche des Djounouds et des populations. Je suis militaire ne signifie pas que j’ai du mépris pour le civil ou que je prétends à être plus méritant que lui. Cela ne signifie pas que le civil est plus patriotique que le militaire. J’ai servi une armée dont la composante humaine est populaire. Je suis un home issu du peuple et je continue à vivre à proximité du peuple. Cette proximité conjuguée au patriotisme me dicte ma conduite et m’invite à poursuivre mon militantisme patriotique sans exclusive ni monopole. Ma retraite de général et la retraite de mon épouse me permettent de vivre dans le confort sans attendre autre chose qui viendrait d’un poste politique. L’amour de l’Algérie doit être notre dénominateur commun.

L’ANP est une armée républicaine au service de la nation, sinon il faut la requalifier de milice d’un clan. S’il y a un jugement il doit être porté sur des hommes et leurs comportements ou leurs positions et non sur l’institution. L’ANP est l’héritière de l’ANP même si certains de ses membres ont fauté. Une institution est une organisation régie par des valeurs, les valeurs de l’ANP sont celles des authentiques révolutionnaires libérateur du joug colonial.

Il ne faut pas donner au terme révolution un sens péjoratif ou galvaudé, mais le placer dans son véritable contexte qui était le nôtre face au colonialisme. Chaque algérien a un père, fils, un frère ou un membre de la famille ou du voisinage dans les rangs de l’ANP et à ce titre elle ne peut être comparée à des mercenaires comme certains y compris dans les partis politiques veulent le faire croire.

On désigne l’armée algérienne par la « grande muette » et on lui reproche sa participation dans la vie nationale faisant des conditions historiques de sa genèse et de sa sociologie comme si cette armée était importée et ne faisait pas partie du corps national avec ses forces et ses faiblesses. Pourquoi créer une dichotomie entre le militaire et le civil alors que notre parcours historique n’en n’a pas fait. Tous les présidents algériens ne sont-ils pas des militaires y compris Bouteflika ? Ait Ahmed fondateur et commandant de l’Organisation Spéciale (chef d’Etat-major de l’OS) n’était-il pas le premier militaire algérien ? C’est l’OS qui a donné naissance à l’ALN et au FLN. Nul ne peut évoluer en dehors de son contexte historique, nul ne peut se mouvoir en faisant abstraction des déterminismes historiques qui dictent son comportement et ses décisions. L’histoire configure et écrit le destin d’un peuple et d’une nation. L’Algérie ne peut faire exception. Toutes les grandes figures historiques de l’Algérie, même indépendante étaient des militaires, les uns en tenue, les autres en civils à l’instar de Mehri ou de Messaâdia produits par l’ALN.

Depuis 1962 à nos jours, ce sont les mêmes qui président à la destinée de l’Algérie. Je ne parle pas des exécutants, mais des têtes pensantes. Cette génération, issue de l’ALN, n’a pas changé. Il n’y a pas eu de changement majeur pour renouveler les mentalités et les élites. Si d’autres avaient pris le pouvoir, peut-être que les choses auraient changé.

Imaginer que je suis un crabe du système du fait de mon grade de général major est un raccourci et un biais qui occultent la véritable problématique du pouvoir et de la crise en Algérie. Avec tous le respect dû à nos ainées, il ne faut pas confondre les générations et encore moins nier le problème qui se pose entre les générations. Il ne faut pas oublier que l’intervention (l’irruption) de l’armée dans la vie politique a toujours été une réponse conjoncturelle à un évènement grave pour éviter le pire. Si des militaires se permettent de parler de la vie politicienne et de prendre position, ils le font à titre personnel, mais l’armée dans sa structure organique reste « la grande muette » qui veut servir l’Etat et la Défense Nationale. Si on doit parler vrai, alors je dis à ces politiciens qui parlent sans retenue sur l’armée s’ils ont le courage et les moyens de faire rentrer l’armée dans les casernes ou de faire dégager ceux qui parlent en son nom pour promouvoir tel candidat au lieu et place du peuple. Je leur dis davantage : pourquoi faire les grosses gueules alors que devant un haut gradé militaire vous vous mettez au garde-à-vous ? Seul un général peut faire évacuer la « politique » des casernes et la confiner à la vie civile. Je ferais cette évacuation et ce retrait si tel est le destin voulu pour moi par Allah. Elu président je confierais à l’armée la mission qui est la sienne et je la mettrais hors du champ politicien. Afin de lui redonner sa vocation : l’expression du peuple, l’émanation de la souveraineté du peuple, la force du peuple…

Toutes les armées du peuple ont un rôle prépondérant, mais dans les limites légales : protecteur respectable, mais non tuteur du peuple ou rival des autres institutions. C’est la nouvelle Constitution qui va redéfinir la place et le rôle de l’armée. La nouvelle Constitution n’est pas l’apanage des deux chambres actuelles, mais l’affaire du peuple qui la débat et l’adopte.

Nous ne pouvons demander le retrait total de l’armée et son confinement dans les casernes que lorsque le peuple éveille sa conscience et prend en main la responsabilité de sa propre destinée. Le problème n’est pas spécifique à l’armée, mais à l’ensemble des institutions qui doivent prendre la place qui leur revient constitutionnellement : le parlement occupe sa place et exerce ses fonctions, la justice de même, l’exécutif de même, l’armée de même, le Président de même, le peuple de même. Le Président, la plus haute autorité ne peut déroger à l’exercice de ses missions et outrepasser le cadre de ses prérogatives et de son autorité.

C’est à la nouvelle Constitution algérienne (2ème République) de fixer les règles et les prérogatives et c’est à chacun de les débattre avant la promulgation de la Loi et de les respecter après sa promulgation. Cette nouvelle Constitution devra être en harmonie avec la marche de l’Histoire et notamment tenir compte des réalités algériennes dont celle du poids de la jeunesse dans la démographie et la société algérienne. Les jeunes sont par essence porteurs de modernité et de progrès. Il y a une nécessité impérieuse de modernisation retardée par le système et il faut la relancer et l’accélérer pour redonner à l’Algérie la stature qui lui sied. Nous avons toutes les ressources pour le faire, mais il nous manque la confiance et le cadre politique. Il faut les créer. Notre première crise n’est pas d’ordre économique, mais politique. La crise politique peut être surmonté si on parvient à recréer les liens de confiance et les passerelles qui en découlent. Il faut parvenir à mettre fin à la méfiance, à la défiance et à la détestation que le système a mis entre les Algériens.

La position géostratégique, le sacrifice et l’histoire ont décidé que l’Algérie est condamnée à être puissante et souveraine ou à ne plus être. Avec l’agrément de Dieu et la volonté du peuple nous pouvons lui donner la place qui sied à sa grandeur et à la valeur de ses hommes. La jeunesse algérienne est à l’avant-garde de la reconquête de la grandeur de l’Algérie.

Lorsque je me suis engagé très jeune dans l’armée, je ne l’ai pas fait pour massacrer des Algériens. Je me suis engagé pour défendre les Algériens, leur vie, leurs biens et leur dignité. Il faut prendre en considération notre engagement pour ce qu’il était : nous avons fait don à la patrie de notre sang qu’elle peut faire verser pour sa défense contre l’occupant et l’ennemi. Notre vocation est d’éviter que les Algériens ne se fassent massacrer. Je tiens à rappeler qu’en 1963 en pleine guerre en Kabylie, les insurrectionnels kabyles ont jeté les armes pour rejoindre l’ANP et défendre la patrie contre les visées marocaines en 1963 et rejoindre le front de résistance nationale contre la guerre déclenchée à notre frontière. Le militaire, ici ou ailleurs, s’engage et est formé pour défendre l’intégrité du territoire et protéger l’Etat et la Nation. Les conditions et les crises peuvent provoquer des manquements, mais la règle fondamentale des armées demeure : faire barrage à l’étranger ennemi. Il s’est passé des tragédies où l’Algérien a tiré sur un autre algérien, mais ceci revêt un caractère exceptionnel et conjoncturel qui ne remet pas en cause la vocation fondamentale de l’ANP et l’engagement des militaires algériens à servir l’Algérie par le métier des armes. En tous les cas je suis le dernier à cautionner non seulement le massacre des Algériens, mais le massacre de tous les hommes y compris les étrangers. Même dans la guerre les armées professionnelles ont des règles de déontologie qu’elles ne peuvent transgresser quel que soit le motif. Dans un champ de bataille, c’est balle contre balle, attaque et contre-attaque, mais lorsque l’adversaire lève les bras ou hisse le drapeau blanc plus personne n’a le droit de continuer à tirer. Que penser alors lorsque le champ de bataille oppose des adversaires unis par les liens du sang, de la religion, de la langue et de la patrie.

Au sujet des élections de 2014, Ali Ghediri précise que l’Algérie (du système) ne s’exprime pas en terme de votants, mais en termes d’absentions dont le taux atteint les 85%. Sur les votants on peut dire que la majorité est contre le système. Ceux qui prétendent représenter la majorité ne sont que l’expression de la fraude et du mensonge.

إِنَّ اللّهَ لاَ يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّى يُغَيِّرُواْ مَا بِأَنْفُسِهِمْ

Allah ne change point en la situation d’un peuple tant que celui-ci n’a pas changé ce qui est en lui.

Ce système a pour culture et pour pratique la fraude et le mensonge, soyez donc vigilants. Si vous décidez consciencieusement de la nécessité du changement il ne manquera pas inéluctablement de se produire.

A la question sur le mode du changement, Ali Ghediri précise que l’Algérie dispose du levier principal et du point d’appui pour opérer le changement : sa jeunesse. La révolution algérienne s’est appuyée sur la jeunesse, au début de l’indépendance elle s’est appuyé sur la jeunesse. Quelques années plus tard l’Algérie a commencé à tanguer et chavirer lorsqu’elle s’est appuyé sur les croulants qui se sont mis à stigmatiser la jeunesse, à la priver de ses droits et à lui interdire ses possibilités. Plus tard ils l’ont intimidé puis exercé sur lui la corruption et le chantage. On ose offrir un sandwich au jeune algérien à la Coupole d’Alger pour l’impliquer dans le soutien du candidat du système, quelle honte ! Le jeune algérien mérite mieux.

Le changement sera mené par un gouvernement de jeunes. Ils comprennent le langage de leur temps et sont aptes à tisser les ponts vers l’avenir. Ma génération et moi-même nous ne sommes qu’une passerelle transitionnelle, une période de transition.

Sur la compétition avec Bouteflika : je n’ai pas mis des conditions et je ne me suis pas positionné par rapport à sa candidature. Je le fais par conviction et responsabilité, les urnes doivent trancher. J’ai annoncé très tôt que je n’y allais pas pour jouer le lièvre ou pour faire illusion démocratique, mais pour gagner et faire gagner la jeunesse. Je porte un projet pour l’Algérie, et par conséquent les figures politiques et les devantures par personne interposée ne m’intéressent. Mon programme est un projet de rupture. Ce que le système de Bouteflika n’a pas fait en 20 ans avec 1000 milliards, il ne peut le faire aujourd’hui en si peu de temps et peu de moyens. Je dis donc non au projet d’une plateforme politicienne qui déciderait du destin de l’Algérie, il appartient aux Algériens de s’autodéterminer et de décider de leur avenir sans tutelle. La décision sur l’avenir ne peut être confisquée par ceux qui ont gaspillé les ressources nationales, qui ont hypothéqué l’avenir, qui ont méprisé le peuple, qui ont volé et corrompu.

Le boycott des élections n’est pas raisonnable, car ce régime s’en est accommodé depuis toujours et en profite pour accentuer la démission du peuple et la mise à l’écart de la jeunesse.

Sur la question des dettes, de la planche à billet, des finances publiques et du budget de la défense nationale, Ali Ghediri précise, sans détours, que lorsque les institutions sont démocratiques, le parlementaire et le maire des élus qui représentent légitimement et authentiquement le peuple et qui exercent leurs prérogatives légales, alors l’État peut non seulement exercer le contrôle transparent et efficace sur ses finances et ses budgets, mais veiller scrupuleusement aux intérêts du peuple. Celui qui n’a pas de foin dans le ventre ne craint pas le feu et celui qui accomplit son devoir sans corruption ne craint pas la casquette. C’est au peuple de décider des dépenses militaires. L’armée a pour vocation la défense de l’intégrité du territoire nationale, le citoyen celui d’exiger la défense de son pays et de contrôler les dépenses réalisées au nom de cette défense. La question primordiale n’est pas dans le montant des dépenses militaires, mais dans le pouvoir réel du peuple et dans sa jalousie à exercer ses prérogatives démocratiques y compris celle de son contrôle sur la Défense Nationale. Nos propos sont, par analogie, valables pour tous les secteurs d’activités et toutes les institutions qui doivent être sans exception soumises au contrôle populaire. L’exigence est double : rationalisation et optimisation des dépenses dans le cadre de la rigueur budgétaire avec en face exercice responsable du contrôle populaire dans le cadre de la rigueur démocratique. Ainsi on met fin à la gabegie. Cela signifie aussi l’exemplarité des gouvernants qui doivent être des modèles de vertu. Lorsque le peuple constate la modestie du train de vie des gouvernants et des élites alors il peut s’imposer à lui-même l’austérité et le refus du gaspillage. L’homme algérien est apte à se désister de son morceau de pain par solidarité si on lui donne l’exemple.

En ce qui concerne 92, Ghediri dit : ce n’est pas ma référence historique. Mon repère est le premier novembre 1954. C’est le manque de respect des idéaux de la révolution algérienne qui nous a conduit aux situations dans lesquelles on se débat aujourd’hui. L’effusion du sang algérien en 1963, 1965, 1967 et en 1988 nous interpelle aussi. Une nation pourrait-elle continuer à avancer avec les yeux rivés aux rétroviseurs. Edifier un Etat et une nation demande le règlement des contentieux et l’apaisement pour se remettre en état de marche vers l’avant et générer de l’espoir et de la confiance pour les nouvelles générations. Il n’est pas normal de continuer à livrer nos enfants en quête d’avenir aux flots de la mer qui les happent et les dévorent à 2 miles des côtes algériennes. Le drame c’est que nous dégustons à prix fort des crevettes et des crustacés qui se sont nourris de la chair de nos enfants. Ce n’est pas la quête d’avantages mondains qui a fait fuir les Algériens et particulièrement les meilleurs de son Elite, mais le désespoir.

En ce qui concerne la Ligue arabe : L’Algérie est membre de l’ONU, de l’OUA et de la Ligue arabe. Il est révoltant de voir notre position est notre rôle très en deçà des cartes stratégiques et des arguments politiques dont l’Algérie dispose et qu’elle aurait pu honorablement jouer, mais qu’elle n’a pas fait valoir. La présence algérienne dans les tribunes internationales n’a été ni suffisante ni efficiente. En matière de relations internationales, la politique de la chaise vide est-elle une attitude rationnelle et utile ? Dans la Ligue arabe nous devons avoir une voix forte et écoutée pour peser sur les décisions et exiger une réforme de ses structures et de ses prérogatives. Il en de même pour l’OUA et l’ONU. Pourquoi l’Algérie s’est exclue d’une présence influente et déterminante dans le concert des nations ? L’Algérie peut revendiquer une présence comme membre du Conseil de Sécurité. Les sacrifices, le potentiel et les ressources exigent le repositionnement de l’Algérie sur la scène internationale et régionale au niveau requis et lui permettent d’afficher de grandes prétentions politiques et de grandes dispositions diplomatiques et historiques. La puissance diplomatique et l’influence géostratégique passe d’abord par la maitrise des affaires nationales.

Le financement de la campagne médiatique : On prétend que je suis financé par Rebrab, celui-ci n’est-il pas un algérien ? Ne serait-il pas plus judicieux et honnête de se pencher sur les véritables financements des autres campagnes et en particulier celle du clan présidentiel. Où est la transparence du financement des meetings et des festivités organisées à travers l’ensemble du territoire national, quel est la source de leurs dépenses ? Le plus ironique dans l’affaire c’est que l’argent coule à flot alors que la campagne n’est pas encore lancée officiellement. Des moyens colossaux sont déployés : avion, bus, hôtels, terrains de jeux et salles de sport, collation… Notre campagne ne dispose d’aucun argent public, elle bénéficie de dons de particuliers en provenance du peuple algérien. Sans défendre Rebrab, je me pose la question sur leur attitude si Rebrab était partisan de leur clan ? Je vous invite donc à ne pas tomber dans le piège de la diversion. Plus grave que cela est le vol et le détournement de l’argent et des biens publics à des fins partisanes et personnelles.

Les soutiens : le peuple me soutien et j’y crois. Je ne dis pas que la manifestation du 22 février est l’expression d’un soutien en ma faveur, mais elle va dans le sens de ce que j’affiche : ma revendication de rupture converge avec celle du peuple. Pour moi le peuple est la grande force à mobiliser pour changer l’Algérie et il est l’artisan du changement. Ce peuple fait preuve de conscience politique élevée malgré qu’il soit tenu comme chose négligeable par le système.

Les promesses. Je n’ai pas de promesses électorales, comme celles de donner le Paradis aux Algériens, sauf celle de rendre la parole au peuple, de construire la seconde République. Je ne dispose pas de la manne de 1000 milliards de dollars qu’ils ont dilapidée par l’incompétence et la corruption. Avec mille milliard ou mois que cela une gouvernance sensée aurait édifié une seconde Algérie sur deux étages. Je ne dispose pas du sceau de Salomon pour réaliser des miracles, mais du constat de l’épuisement des caisses de l’État annoncé par les gouvernants qui ont recours à la planche à billets. Ce sont ces mêmes gouvernants en faillite qui annoncent la faillite de l’Algérie dans 2 ou 3 ans après l’épuisement des réserves monétaires placés à l’étranger. Le comble est qu’il ne propose aucune solution sauf recourir aux mensonges et aux promesses électoralistes. Je ne suis pas responsable de la faillite puisque ce sont eux qui sont aux commandes politiques, économiques et sociales.

La différence entre moi et ces gouvernants est dans le regard porté sur le peuple. Ils voient le peuple comme des pigeonneaux assistés et rentiers, moi je le vois à l’œuvre producteur de richesses. Les gens et la jeunesse, orientés dans la bonne direction et mobilisés pour la bonne cause, peuvent faire le miracle. Le problème fondamental et récurrent dans nos crises est d’ordre politique et non économique. L’urgence et l’esprit de sens consistent à reconsidéra le peuple algérien et à lui faire confiance en le laissant exercer ses responsabilités. L’habitant de n’importe quel quartier populaire, y compris le plus déshérité, doit se sentir concerné et participer à l’effort collectif de redressement du pays par une parole, un acte, une attitude d’autodétermination populaire.

Il faut juste imaginer la mise en valeur et l’occupation des terres algériennes de l’intérieur et du sud avec les conséquences en matière d’autosuffisance alimentaire et d’exportation. Il faut passer par la libération des forces productives et la mise en place d’un cadre efficient d’orientation populaire. Imaginez le potentiel d’édification rurale et urbaine que le territoire algérien permet et que le travail collectif peut réaliser. L’arrière-pays des Hauts plateaux jusqu’à Tin Zaouatine (située à Tamanrasset à la frontière avec le Mali) offre un gisement unique au monde pour le déploiement et la prospérité des Algériens. Imaginer le maillage de ce vaste pays en termes d’infrastructures et de voies de transport et de communication. Nous pouvons transformer ce pays, nous pouvons agir, il faut libérer les énergies qui vont transformer et réformer. Ceux qui ont la capacité d’apporter des valeurs ajoutées et des compétences qu’ils soient les bienvenus. Il faut mettre fin à cette dualité : le gouvernant qui méprise le peuple, et le peuple qui tourne le dos aux gouvernants en démissionnant.

Que faire en cas d’échec : Je n’envisage pas d’échec, la réussite doit être au rendez-vous pour réaliser la rupture que revendique le peuple. Je compte sur la jeunesse et je l’invite à ne pas avoir peur des intimidations et de la fraude. Si le peuple se mobilise pour voter et surveiller les bureaux de vote, ils ne peuvent pratiquer la fraude massive et confisquer le résultat des urnes ou le nier. Il faut assumer le sacrifice pour des élections transparentes, car l’urne est aujourd’hui la voie et la garantie de l’avenir de nos enfants et le devenir de notre patrie. J’appelle donc à une mobilisation de tous. Nous connaissons la nature de ce régime et la peur le fera reculer lorsqu’il voit que les Algériens sont prêts à défendre leur choix et à faire valoir le résultat des urnes. La balle n’est plus dans le camp du régime, ni dans celui d’un individu, mais dans celui du peuple qui doit prendre l’initiative et s’emparer de l’opportunité historique de se libérer et de devenir maitre de son destin. Que le peuple et la jeunesse assument leurs responsabilités historiques.

Face à la mobilisation populaire, le parti de la minorité ne peut rien oser, ne peut rien faire. Il est contraint de reculer, de se dérober et de perdre la partie. Les 10% ne peuvent ni terroriser ni vaincre les 90%. Hier ils n’ont pas autorisé la manifestation par amour et égard du peuple, mais par contrainte devant la déferlante populaire qu’ils ne peuvent plus arrêter. Ils sentent le Tsunami s’approcher. La manifestation du 22 février est une leçon de civisme et de responsabilité qui ne laisse personne insensible en Algérie et à l’Etranger. L’Algérien a montré sa grandeur d’homme civilisé, son sens des responsabilités et son esprit de dévouement. Ce peuple est capable de faire des miracles, alors arrêtez de le mépriser et de le maintenir dans l’exclusion. La France connait la valeur du peuple algérien et elle sait qu’il est capable de soulever des montagnes lorsque l’histoire exige de lui des sacrifices qu’il donne sans compter. Les Algériens après l’humiliation endurée se sont soulevés et ont assombri le visage de la France contrainte à la fuite.

Les signatures : Malgré la guerre menée contre moi, ma famille, mes proches et ceux qui m’ont soutenu, j’ai obtenu les signatures qui valident ma candidature et je peux donc les affronter sans peur. Les intimidations, les blocages bureaucratiques, les diversions n’ont pas pu me bloquer, c’est donc la première victoire avant la bataille ultime qui nous donnera à moi et au peuple algérien le triomphe pour libérer et édifier la patrie. Le peuple algérien est connu pour son entêtement et lorsqu’il s’entête il entre dans l’arène du combat et livre bataille avec âpreté et détermination pour gagner sans compter les coups et les sacrifices.

Le système : Le système on peut le définir d’une manière scientifique ou l’appréhender selon le sens commun que le peuple lui donne. Le système qui cesse de produire les conditions de sa propre reconduction (reproduction) est un système fini. Toute organisation inapte à garantir les moyens de sa survie est condamnée à disparaître.

Le système algérien, tel que nous l’avons connu, avait, comme tous les systèmes dans le monde, des règles, une idéologie et des acteurs, il disposait aussi d’attributs, de prérogatives et de données, il bénéficiait de cadre organique et de modes de gestion et d’administration, il planifiait des objectifs et définissait un cadre d’orientation, il avait recours à son code de déontologie, il était en phase avec ses input et ses output, il était en prise sur les facteurs internes et externes de son environnement. Indépendamment de notre jugement de valeur favorable ou défavorable, ce système fonctionnait et parvenait à garantir sa survie et à assurer sa reproduction. Il avait sa cohérence et sa logique que nous pouvons ne pas partager, mais il était présent et relativement efficace rendant difficile sa remise en cause ou sa contestation. Cependant ce système pouvait être soumis à l’étude, faire l’objet d’une évaluation et permettre à l’observateur interne ou externe de voir sa trajectoire, d’anticiper sur son devenir et d’entrevoir ses objectifs ou ses cibles. Maintenant c’est fini. Le système actuel est inerte depuis 20 ans.

Depuis 2014, l’inertie et la fin étaient visibles au commun et à l’expert, mais ce système est devenu opaque, stérile et incapable de se renouveler ou d’assurer les conditions de sa survie. Le plus grave c’est que ceux-là même qui étaient incapables de voir et d’annoncer sa fin et de chercher le salut par d’autres formes d’organisation, d’autres acteurs et d’autres idées continuent à réclamer de la pérennité contre le bon sens et contre la marche implacable de l’histoire. Ils veulent conserver le pouvoir alors qu’ils ont perdu les attributs qui font un système ainsi que l’idée et l’organisation qui le régénèrent ou le transforment et l’adaptent au nouvel environnement. Incapable d’assurer sa survie le système entre en crise d’existence. Parfois, faute d’idées et de conditions objectives, le système malade crée des crises pour faire diversion ou pour faire des blocages afin de demeurer au pouvoir alors qu’il n’est plus en situation de gouverner mettant cette fois ci en péril l’existence d’autrui pour donner l’illusion qu’il n’est pas en péril. Il y a un consensus scientifique dans les sciences politiques et sociales pour dire qu’on ne change pas de système par l’adoption d’un autre système en changeant les apparences, ou le discours ou les hommes.

Le changement de système est objectivement inévitable même si cela provoque une crise de coexistence à court ou moyen terme par les interférences entre les partisans du changement et les partisans du statu quo à l’intérieur du système finissant. Rester sans alternative de changement est mortifère pour tout système qui ne produit pas les conditions de son changement, de son évolution ou de son adaptation aux nouvelles données sociales et historiques. La crise algérienne est une crise du système dans le sens où l’Algérie a brisé l’ancien système sans donner naissance à un nouveau système générant ainsi une crise multiformes et étendue. Il n’y a pas d’Etat ou de nation humaine à travers la longue marche de l’humanité qui a émergé ou qui s’est maintenu sans système qui donne vocation, sens, orientation et idéologie. Il ne faut pas comprendre le système comme une donnée subjective ou péjorative, mais comme une réalité qui ne peut exister que dans un cadre, vivant fonctionnel, logique, cohérent et efficace abstraction faite de notre adhésion ou non à ce système. En Algérie le système a pris une dénotation négative, repoussante, car il a mal fonctionné et il n’a pas été changé.

La rupture c’est rompre avec ce système obsolète et mettre en place un autre système avec d’autres acteurs, un autre mode de fonctionnement, une nouvelle idéologie, un autre cadre d’orientation, une cohérence et une logique mieux adaptées à notre cadre d’existence. Le nouveau système a pour socle des mots à qui il faut donner un contenu vivant et un cadre efficace : Démocratie, Citoyenneté, Liberté individuelle, Droits de l’Homme.

La langue amazigh : Pas de surenchères idéologiques ou culturelles. Nous pouvons faire des erreurs et opposer la berbérité à l’Islam ou opposer d’autres aspects de l’identité algérienne. L’Algérianité est une et indivisible : berbérité, islamité et arabité. C’est plus qu’un dénominateur commun, c’est le socle de notre existence, c’est le fondement de la Nation algérienne. Personne n’a le droit de marchander, d’exercer un monopole ou de détruire ce que le peuple algérien considère comme étant ses fondamentaux. L’identité nationale n’est pas un produit marchand négociable, c’est un principe sacré inviolable. Nous sommes des Berbères que l’Islam a arabisés. Point final ! Évitons le sectarisme et l’exclusive. Cultivons ces traits d’union et refusons la désunion et le séparatisme. Sur ce point nous ne devons permettre ni la Ligue arabe ni à autre entité de faire irruption dans notre champ identitaire et fixer ses préférences ou nous imposer une ligne idéologique contraire à ce qui fait notre unité.

La diplomatie algérienne : Il nous faut être logique et cohérent dans nos attitudes et notre raisonnement. Faire partie de la Ligue arabe ne veut pas dire divorce avec notre berbérité. Se revendiquer de l’Africanité ne veut pas dire rompre avec notre cadre méditerranéen. Nous devons refuser la logique de l’exclusion et de l’isolement autarcique. Nous devons être présent là où notre présence est forte, respectable et utile sans concession sur nos principes, nos valeurs et notre identité nationale. Nous devons chercher la coopération et la complémentarité dans des cercles concentriques plus étendus dans lesquels nous devons nous déployer avec efficacité et intelligence. L’Algérie est ici avec le Maghreb et l’Afrique. Si le Pentagone américain a décidé de nous classe sur le plan géostratégique dans la zone du Moyen-Orient et nous situer sur ses cartes dans cette zone pourquoi alors nous exclure de ce que la réalité géographique et historique nous impose ? Ce serait insensé de considérer notre environnement naturel sous un angle étroit ! La responsabilité c’est agir dans le sens de nos intérêts et de se déployer dans le sens de notre influence qui doit dépasser le cercle immédiat. Nous devons raisonner en termes stratégiques de Nation et d’État et ne pas nous confiner dans le sectarisme idéologique ou culturel ou sociogéographique. Là où nous devons être présent par devoir ou par nécessité nous devons l’être en position de force. Nul ne doit nous imposer son existence au détriment de la nôtre ou nous placer dans des strapontins en marge de l’histoire. Notre place est au premier rang. Les places ne se distribuent pas comme une aumône, mais s’arrachent comme la reconnaissance légitime d’un mérite ou une exigence vitale pour exister et influer sur notre environnement maghrébin, africain et international. Pour occuper la place et le rang que nous méritons nous devons avoir un rempart national solide, ce rempart est la démocratie conjuguée à l’unisson gouvernants-gouvernés. Lorsque le peuple donne la légitimité à ses gouvernants sans peur, alors ils peuvent jouer leur rôle sans faiblesse. Avec des arrières fragiles et démobilisés, le front de lutte ne peut conserver un axe de résistance ni tenir une ligne d’offensive. La force est économique, sociale, politique et culturelle avec une fierté identitaire. Ce sont les facteurs de force qui vont imposer le respect et la considération.

Le Conseil constitutionnel : nous avons des convictions républicaines et démocratiques et nous voulons la promotion des institutions d’un Etat de droit, aussi nous espérons que l’actuel Conseil se hisse au niveau des attendus du peuple ; qu’il s’élève au-dessus des luttes partisanes et claniques ; et ne servir que l’Algérie. Sinon cela va conduire à une catastrophe dont les conséquences seront désastreuses.

Le consensus avec les partis politiques d’opposition : Ces partis ont leur cadre organique, leur mode de fonctionnement et leur politique politicienne que je ne partage pas. Je suis candidat indépendant et partisan de la rupture totale sans concession ni compromission. J’appartiens au peuple algérien et je revendique la souveraineté de ce peuple.

La justice

وإِنَّمَـا الأُمَـمُ الأَخْـلاقُ مَا بَقِيَـتْ***فَـإِنْ هُمُ ذَهَبَـتْ أَخْـلاقُهُمْ ذَهَبُـوا ( أحمد شوقي )

Les nations perdurent tant que perdure leur éthique.
Lorsque l’éthique disparait, les nations disparaissent.

Tant que la justice est rendue avec équité et impartialité une Nation peut être sauvée, mais lorsque la justice disparaît c’est l’anéantissement des Nations.

Nous sommes en principe tous innocents jusqu’à preuve du contraire, mais nous devons être tous potentiellement justiciables sans exception, personne ne doit donc être au-dessus des lois et à l’abri par l’impunité. La Justice doit être impartiale, équitable et exécutable pour tous les Algériens. Ce devoir de justice passe par l’indépendance de la Justice par rapport au pouvoir politique et par rapport à l’Exécutif. C’est la nouvelle Constitution débattue et adoptée par le peuple qui donnera les mécanismes et les garanties d’une Justice indépendante. Tout ce chantier de séparation des pouvoirs et de rééquilibrage des pouvoirs fait partie de l’édifice constitutionnel à reconstruire par la participation effective du peuple et par l’exercice plein de sa souveraineté. Ce que le peuple décidera sera !

SOURCE : Algérie Rupture
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Rédaction

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