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mardi 19 mars, 2024

Cheikh Al Qaradhawi et son testament

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Cheikh Al-Qaradawi dans un message d’adieu à la nation : je pense que ce sont mes derniers jours, et il n’y a pas de vie pour nous sauf dans cette religion, et la nation va bien et  porte le message de connaissance, de miséricorde et de fidélité au monde entier, et mes salutations aux musulmans à l’est et à l’ouest de la terre.

الشيخ القرضاوي في رسالة وداع للأمة: أظن أنها أيامي الأخيرة ولا حياة لنا إلا بهذا الدين والأمة بخير تحمل رسالة العلم و الرحمة والأمانة للدنيا كلها وسلامي للمسلمين في مشارق الأرض ومغاربها

Notre vénérable Cheikh va rencontrer son Créateur sans avoir réalisé ses trois grands vœux :

  • Prier à la Mosquée des Omeyyades à Damas pour y célébrer l’assassinat de Bachar Al Assad et le démantèlement de la Syrie
  • Devenir le Pape des sunnites et consacrer les rêves insensés des chouyoukhs contraires au Dine Allah et en rupture avec la Sunna du Prophète qui voulaient instaurer un clergé et des clercs selon les modèles judéo-chrétiens, bouddhistes et païens.
  • Instaurer la dynastie des Frères musulmans et promouvoir un capitalisme de dévotion (ou une bigoterie capitaliste)

Après le décès de Houari Boumediene et l’essor de la Sahwa islamiya (éveil islamisant) j’ai eu l’opportunité de voir Cheikh Qaradhawi haranguer les jeunes algériens à la salle Ibn Khaldoun. Il avait les mêmes mots : la Oumma se porte bien et elle est apte de faire le Jihad. Bien entendu il était le seul avec ses disciples à ne pas voir l’excitation des jeunes sans projet véritable ni à s’interroger sur le sens du devenir et les moyens raisonnables de ce devenir. J’ai souvenir d’une opération de communication à l’instar des shows américains où on joue sur l’émotion, le narcissisme et la médiocrité des gens.

Après la publication de mes premiers livres, j’ai fait la connaissance d’une personne qui était devenue par la suite proche de lui, mais j’avais déjà opéré ma rupture avec cette personne. Nous avions convenu ensemble de mener un travail de réflexion et de traduction sur le Coran, mais à peine avions nous commencé que les difficultés ont commencé à peser lourd sur notre collaboration malgré la sympathie réciproque : je n’avais pas le droit de contredire l’exégèse d’Ar Razi ni de proposer une référence linguistique autre que Sibawayh. En fait, il s’agit de continuer sur les mêmes pensées avec des mots et des styles différents. Les uns sont des manipulateurs idéologiques, les autres sont sympathiques sans plus. On n’a pas la trempe d’être des pionniers éveilleurs de conscience ou des éducateurs inscrits dans la voie prophétique sans intermédiaire. Nos idoles ont décidé au nom de place de Dieu, à la place de l’effort intellectuel et devant l’absence de lecteurs ou d’auditeurs avisés de ce qui est permis et non permis en matière de pensée, d’idées, de méthodes, de comportements.

Le drame est plus profond et la blessure plus meurtrière que celle d’une expérience personnelle. Malek Bennabi a montré comment l’intelligence ne peut pas s’épanouir lorsque l’efficacité sociale fait défaut. Nos savants n’ont jamais posé la question de la décadence du monde musulman ou du progrès en termes d’efficacité, car eux-mêmes sont non seulement des freins à l’efficience, mais des saboteurs du mouvement.

Cela fait plus de quinze siècles qu’ils démolissent le monde musulman et qu’ils sapent les fondements de l’Islam en manipulant la religion à des fins partisanes, sectaires et rentières. Ils croyaient qu’ils pouvaient continuer à « surfer » sur les vagues des insenséismes et des ignorances, mais Allah est en train de les dévoiler les uns après les autres et de nous les faire montrer sous leur visage le plus hideux et le plus mensonger.

Peut-on dire que la Oumma se porte bien alors qu’elle est divisée, fragilisée, martyrisée, spoliée et infantilisée.

Peut-on croire un instant quitter ce bas monde et espérer la miséricorde divine après avoir incité les musulmans à commettre le crime le plus abject et le plus impardonnable : l’effusion de sang.

Peut-on croire un instant qu’ils vont mériter notre respect et susciter nos prières de miséricorde devant leurs tombes ou que nous allons continuer à lire leurs livres médiocres et falsificateurs alors qu’ils ont soutenu les troupes militaires de l’OTAN et mobilisé les hordes de barbares au nom de la liberté et de la foi.

Nos chouyoukhs n’ont rien à voir avec l’héritage prophétique ni avec l’enseignement coranique, ils n’ont ni le savoir, ni la probité intellectuelle, ni la morale scrupuleuse, ni la connaissance des besoins de l’homme, ni les impératifs de la lutte idéologique, ni les rapports de forces de la géopolitique. Ce sont des perroquets qui ont vendu de la fascination médiatique, des conteurs de fables. Ils sont en train de quitter ce monde sans avoir la chance de demander pardon pour leurs méfaits et les crimes commis au nom de leur vision erronée de l’Islam aux populations qu’ils ont fait souffrir en Algérie, en Syrie, Libye, Soudan, Irak ces dernières décades.

Les séquelles de leurs méfaits sur la culture, la politique, la géographie, l’histoire, la religion, la mentalité collective sont tellement sédimentées et anciennes qu’il nous faut impérativement rompre avec leur héritage pseudo intellectuel et médiocrement moralisateur depuis les Omeyyades et les Abbassides en passant par les autres coups de forces militaires et les narratives des siècles de culture d’empire, de principautés féodales, et de tous ceux qui ont vécu de la rente religieuse se cachant derrière de faux hadiths, de faux personnages et de vains discours.

يَمُنُّونَ عَلَيْكَ أَنْ أَسْلَمُوا ۖ قُل لَّا تَمُنُّوا عَلَيَّ إِسْلَامَكُم ۖ بَلِ اللَّهُ يَمُنُّ عَلَيْكُمْ أَنْ هَدَاكُمْ لِلْإِيمَانِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ

{Ils disent qu’en embrassant l’Islam ils t’ont fait une faveur. Réponds-leur : « Ne dites pas que votre islam est une faveur que vous m’avez faite. Non ! C’est Dieu qui vous a fait une faveur en vous guidant vers la foi, si vous êtes sincères ! « } Al HUJURAT 17

 

وَاعْتَصِمُوا بِحَبْلِ اللَّهِ جَمِيعًا وَلَا تَفَرَّقُوا ۚ وَاذْكُرُوا نِعْمَتَ اللَّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ كُنتُمْ أَعْدَاءً فَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِكُمْ فَأَصْبَحْتُم بِنِعْمَتِهِ إِخْوَانًا وَكُنتُمْ عَلَىٰ شَفَا حُفْرَةٍ مِّنَ النَّارِ فَأَنقَذَكُم مِّنْهَا ۗ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ اللَّهُ لَكُمْ آيَاتِهِ لَعَلَّكُمْ تَهْتَدُونَ

{Tous, tenez-vous fermement à la corde d’Allah (l’Islam et le Coran), et ne vous divisez pas ; souvenez-vous des proclamez les bienfaits dont Allah vous a comblés : vous étiez ennemis et Allah a réconcilié vos cœurs ; vous êtes, par Sa grâce, devenus frères. Vous étiez au bord d’un abîme de feu et Il vous en a sauvés. C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses signes afin que vous soyez bien guidés. } Ali Imarane 103

هُوَ اجْتَبَاكُمْ وَمَا جَعَلَ عَلَيْكُمْ فِي الدِّينِ مِنْ حَرَجٍ ۚ مِّلَّةَ أَبِيكُمْ إِبْرَاهِيمَ ۚ هُوَ سَمَّاكُمُ الْمُسْلِمِينَ مِن قَبْلُ

{C’est Lui qui vous a élus sans vous imposer un fardeau dans le Dine (la norme universelle la religion), la Tradition de votre père Abraham. C’est Lui qui vous a dénommés  » Musulmans « , autrefois déjà}  Al Hajj 77

Ces trois énoncés, abstraction faite de leur contenu magistral, nous posent trois questions :

  • Sont-ils difficiles à comprendre ? Avons-nous besoin d’un docteur en théologie pour les interpréter ? faut-il passer par l’effusion de sang pour « islamiser » le musulman ? Lorsqu’ils parlent de Sabil Allah, ils ne parlent pas de leur devoir vis-à-vis des hommes et de Dieu, mais se comportent à notre égard comme si nous leur sommes redevables parce qu’ils sont « comblés » par Dieu qui leur a fait des faveurs au point de parler en son nom. Je les mets en défi de m’expliquer le « Bismillah », sa signification coranique et les circonstances réelles de sa proclamation.
  • Nécessitent-ils l’intermédiation d’un clergé illuminé ou professionnel ? Avons-nous besoin de Boukhari et d’Abou Horeira pour lire l’évidence ? Quelle est notre devoir et notre priorité : apprendre à lire, à écrire et à réfléchir ou s’aligner derrière des lecteurs qui n’ont rien compris et ne veulent pas comprendre ou lorsqu’ils comprennent ils ne veulent ni mettre en exécution ni transmettre fidèlement se prenant pour des clercs de droit divin, des monopoles de la foi et de l’intelligence ?
  • Qui les as trahis en rendant le Dine difficile ? Qui est l’hérétique par son innovation et le suivi aveugle des innovateurs qui ont fragmenté et atomisé la Oumma ? Est-ce que le Dine est la religion héritée des parents et des livres des prédicateurs ou est-ce la Norme de Dieu, la Référence universelle en matière d’éthique, d’esthétique, de connaissance, de conduite, de dynamique ?

Avant de conclure j’aimerais poser une question aux disciples disciplinés du gourou Qaradhawi qui le suivent sans discernement, sans analyse critique, sans responsabilité : dans le livre « la charia et la vie » et sans déborder, il met en exergue la charia sur la vie alors que nous avons besoin de rendre l’existence intelligible à nos consciences et non à appliquer bêtement une loi ou un dogme. Lorsqu’il écrit qu’il préfère la morale à l’éthique, non seulement il s’enferme dans le religieux et exclue la philosophie, mais il occulte la question essentielle dans toute existence et dans tout registre existentiel, esthétique, technique et autre : l’analyse et la validation par l’éthique de la morale et de sa dynamique sociale, politique, culturelle, religieuse et économique. Nos pseudos savants ne veulent pas que les musulmans réfléchissent ou analysent les causes, les phénomènes et les processus de leur décadence ou de leur libération. Nous devons rester sous tutelle. Les féministes s’imaginent que seule la femme est la victime de leur obscurantisme alors que la nature primordiale de l’Homme (la Fitra) est sous leur emprise et leur subversion idéologique.

Quel est le comportement du musulman versé dans la spiritualité et impliqué dans l’empathie universelle pour ne pas dire l’amour de la création et la glorification du Créateur ?

وَإِذَا سَمِعُوا مَا أُنزِلَ إِلَى الرَّسُولِ تَرَىٰ أَعْيُنَهُمْ تَفِيضُ مِنَ الدَّمْعِ مِمَّا عَرَفُوا مِنَ الْحَقِّ ۖ يَقُولُونَ رَبَّنَا آمَنَّا فَاكْتُبْنَا مَعَ الشَّاهِدِينَ

{Lorsqu’ils entendent ce qui est révélé à l’Envoyé, tu vois leurs yeux déborder de larmes par reconnaissance de la Vérité qu’ils y trouvent. Ils disent :  » Notre Dieu ! Nous accordons foi, inscris-nous donc parmi les témoins !}  Al Maida 83

Cet énoncé divin rapporté au contexte de nos savants débiles et fabulateurs appelle quelques remarques :

  • Le croyant n’est pas celui qui s’inscrit dans le mimétisme social ou idéologique par héritage ou par suivisme sectaire, mais celui qui accorde foi à la vérité en provenance de Dieu et transmise par le Prophète (saws).
  • Le Croyant n’a pas la prétention d’être présent lors de la révélation, ni d’en être un témoin direct, il fait foi car cela correspond à sa nature bonne bienveillante et disponible comme réceptacle naturel de la vérité tant qu’il ne s’est pas compromis avec le mensonge et le vice. C’est un Chahed (Chahidoune) et non un Chahid (Chouhada).
  • Le Croyant a la vocation de transmettre en disant la vérité telle qu’il l’a entendue. Il ne fait pas de surenchère sauf pour enlever le doute qui l’assiège ou convaincre un sceptique ou un ignorant. La traduction de Chahed par témoin est insuffisante, il faudrait mieux parler de témoignant c’est-à-dire d’un acteur qui transmet, affiche, déclare, proclame, confirme, enlève les ambiguïtés avec comme seul but dire la vérité sans la manipuler sans en tirer profit. Quel est le salaire des récitants, quelle est l’influence sociale des imams en contrepartie de leur absence de pédagogie et de savoir ?
  • Le Croyant cherche Al Haq et se plie au Haq lorsqu’il se manifeste. Le Haq n’est pas la vérité d’un homme ou d’une institution religieuse ou d’un parti politique, mais la Parole de Dieu telle qu’elle est transcrite dans le Livre. Cette vérité ne manquera jamais de se manifester sous une forme réelle, car la vérité est indissociable de la réalité alors que le mensonge ou la narration est indissociable de la fiction et du factice. La vérité se manifeste comme réel, réalisation ou concrétisation dans l’actuel de notre temps alors qu’elle était une virtualité c’est-à-dire un potentiel vrai mais non encore manifesté ou une réalité occultée par les habitudes et les falsifications. Je suis toujours ébahi par ceux qui proclament avec un air bigot « Sadaq Allah Al Adhim » comme s’il certifiait ou authentifiait la Parole divine par leur ignorance des lois qui gouvernent la Création. Et pourtant Allah nous dit la vérité que la réalité dévoile : le frémissement des cœurs, les larmes des yeux, l’humilité de l’esprit, la modestie du savoir, la profondeur de l’émotion, la jonction entre la réalité et la vérité, la proximité de ce monde avec l’autre monde, sans fanatisme ni sectarisme ni bigoterie :

الَّذِينَ يَذْكُرُونَ اللَّهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلَىٰ جُنُوبِهِمْ وَيَتَفَكَّرُونَ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ رَبَّنَا مَا خَلَقْتَ هَٰذَا بَاطِلًا سُبْحَانَكَ فَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

{En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : « Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Protège-nous du châtiment du Feu.} ali Imrane 189

Nos savants ne sont versés ni dans la contemplation des cieux, ni dans la méditation de la création ni  dans l’observation des fleurs, ni dans aucune activité artistiques, technologiques, économiques, scientifiques ou philosophiques, ils nous vendent la dawla islamiya (état islamique), la siyassa charîya (la politique légale), iqtisad islamiye (économie islamique), charia (droit islamique) alors que la réalité nous montre que dans tous les registres de l’existence et de l’activité humaine ils ne font que bavarder sans théorie élaborée ni référence sérieuse et crédible : partout des débris de Fiqh incomplets, inconséquents, obsolètes… Un tel dit une chose, un autre dit le contraire ; ici tel fiqh, ailleurs tel autre, à telle époque c’est telle opinion, à telle autre époque c’est telle autre avec toujours et partout le même mensonge : le consensus des savants conteurs et l’analogie avec l’opinion des fondateurs d’une nouvelle référence parallèle au Coran mystifiée sous le nom de Sunna.

وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِن قَبْلِهِ الرُّسُلُ ۚ أَفَإِن مَّاتَ أَوْ قُتِلَ انقَلَبْتُمْ عَلَىٰ أَعْقَابِكُمْ

{Mohamed n’est qu’un envoyé qui a été précédé d’autres envoyés. S’il mourait ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos pas ?} ali Imrane 144

Partout un savoir religieux médiocre érigé en fables et légendes. Partout la rationalité du Coran a fait place aux illusions, aux utopies, au sentimentalisme infantile et irresponsable sinon aux divergences et aux  crimes.  Partout des sociétés atomisées et des esprits lobotomisés ou la promotion des médiocres est facile puisqu’on a sacralisé les savoirs anciens et divinisé des personnes qui n’ont aucun lien avec l’épistémologie et les méthodes scientifiques alors qu’on s’est autorisé à

  • L’effusion du sang à commencer par celui des Compagnons du Prophète et sa noble descendance.
  • L’accusation d’hérésie contre tout esprit contradictoire ou différent.
  • L’instauration de totems, de fétiches et de tabous
  • L’imitation servile et par le bas des traditions judéo-chrétiennes.
  • Le refus de voir la réalité du monde et les lois dialectiques du changement et de la diversité.

Les laïcistes du monde musulman sont aussi fourbes et faux que les islamistes. J’espère trouver le temps de montrer pourquoi je les appelle les deux faces de la même fausse monnaie. Pour anecdote : il m’arrive de retrouver mes analyses et mes critiques sur les « islamistes » publiées sur des sites ou des journaux algériens francophones éradicateurs qui se croient inspirés de me citer ou de me publier après épuration en éradiquant ma foi et mes énoncés coraniques. Là où on se tourne on ne trouve que des petitesses de misérables.

Il ne faut ni se fâcher ni se désespérer lorsqu’on voit nos sectarismes idéologiques et nos élites se comporter comme les idiots utiles de Bourdieu ou comme l’interlocuteur valide de Bennabi, cela fait partie de l’ordre des choses. Au contraire, il faut se réjouir car il y a une crise si grande et si méchante qu’en dépit de notre somnolence, elle est entrain de dévoiler les mécanismes qui mettent en mouvement les Pinocchio et les pieds nickelés. Bientôt comme Platon, on ne verra pas seulement les ombres et les ténèbres, mais les formes réelles et les projecteurs qui les éclairent : donnons le temps à nos yeux de s’habituer à voir et enfin ne plus être otage de l’éblouissement.

Nous sommes en train de voir une fois de plus que le Coran est la Parole de vérité par la réalité des faits et que la Prophétie par la bouche de Mohamed (saws) s’est réalisée assez tôt :

وَقَالَ الرَّسُولُ يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَٰذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

{Et le Messager dit : « Mon Dieu, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée ! »} Al Forqane

Au lieu de citer le Coran nous citons les faux hadiths, au lieu de méditer le Coran nous le psalmodions, au lieu de le traduire en comportement et en vertu intellectuelle nous en faisons un amalgame, un contre sens hors contexte, un concours de chant…

Il y a de quoi se questionner et se remettre en cause pour ne pas sombrer devant les catastrophes qui nous poursuivent comme une malédiction et pour ouvrir enfin une voie vers le changement qui tarde à venir devant les obstacles de l’avenir et les tares du passé qui pèsent sur nos intelligences et nos efforts.

Omar Mazri

Rédaction

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